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La logique de la d�viance � Autour du monstre et de la monstruosit� Descriptif du projet En dehors de son statut comme objet de recherche, le monstre, s�incarnant sous diff�rents formes m�diatiques, a depuis toujours su �voqu� fascination et / ou r�pugnation de m�me qu�un certain humour. [1] Heureusment, les temps dans lesquels on n�en pouvait parler qu�en cachette sont pass�s et, � partir de la fin du XVIIe si�cle, le monstre a fait son entr�e � d�ailleurs bien pr�par�! � dans le nouveaux monde des sciences rationnelles. Il n�y pas seulement Montaigne et les �nouveaux t�ratologues� [2] (entre autres Johann Schenck, Martin Weinrich, Jean Riolan ou Fortunio Liceti) � attester le d�but de la naturalisation du monstre, les d�bats anim�s entre les repr�sentants des th�ories pr�formationniste ou accidentaliste � et nous ne rappellons que la discussion c�l�bre entre Winslow et Lemery �, [3] de m�me que l�int�r�t vif des philosophes comme Malebranche, Diderot ou Maupertuis et les d�veloppements dans le secteur de l�histoire naturelle (Haller, Bonnet, Malherbes, Buffon ainsi que p�re et fils Geoffroy Saint-Hilaires) comptent parmi les t�moins de cette nouvelle carri�re scientifique du monstre. Dans le cadre d�un �processus de transformation� entre les sciences humaines (notamment la m�decine et la physiologie) et les sciences sociales, le XIXe si�cle intensifie ses recherches sur la relation entre normalit� et anormalit� (respectivement anomalie), et la proposition de dispositiv de normalit� d�velopp�e par Auguste Comte peut �tre cit�e comme exemple repr�sentatif. [4] Les recherches physionomico-criminalistiques (Lavater, Bertillon, Lombroso), psychologiques et psychiatriques (Pinel, Charcot, Breuer, Freud) ainsi que � vers la fin du XIXe si�cle � l�ethnologie et l�anthropologie se regroupent autour des m�mes questions sur la d�viance ou la diff�rence en g�n�ral. Selon les diverses fili�res de recherches, la classification de diff�rents types � le criminel, le malade, l��tranger, c�est-�-dire l�autre � ou la (re-)production du (ou plut�t) d�un type commun � l�a�eul, le primitif tout court � ainsi que les �preuves scientifiques (mesurage, statistique etc.) constituaient le but de ces travaux. [5]    Les monstres, �dissidents exil�s de la normalit�, �signes incarn� du merveilleux ou de l�horrible� [6] ne peuvent �tre enregistr�s � comme d�ficitaire � que si les typologies r�gulatives ont finalement aquis une valeur universelle � travers toutes les disciplines. Le syst�me normatif int�grant son propre autre (l�autre du syst�me) assure / garantit le contr�le et la puissance � c�est au moins ce que l�on veut croire. Or, paradoxalement, le monstre en tant qu�incarnement de la diff�rence radicale semble, en revanche, �liminer cette m�me diff�rence dans le monde de son cr�ateur, afin de d�montrer que, d�une part, la puissance d�un syst�me fonctionnant justement dans la production de diff�rence et que, de l�autre, il est possible de subvertir le syst�me pour ainsi r�v�ler sa fragilit�, � savoir le manque de diff�rence. [7] Il semble bien que les diff�rentes disciplines travaillent � la compensation de ce manque par le biais de plusieures strat�gies et � l�aide de diff�rents m�dias afin de disposer (et de mettre en disposition) un contre-exemple � la norme, � l�id�al. Les nombreuses possibilit�s de visualer le monstre y jouent un r�le fondamental: � Les monstres [...] ne sont monstres que parce parce qu�on les exhibe. � [8] Comment � et c�est notre question principale � la difference, l�autre ou la trace (selon L�vinas) se manifestent-ils dans les diff�rentes disciplines, � travers quels supports m�diatiques sont-ils fix�s afin que nous pouvons nous en d�barrasser une fois pour toutes ? De quelle fa�on la fonction actuel du monstre ou de l�autre remonte-elle � l�histoire des approches etymologiques, esth�tiques, anthropologiques, ethnologiques, sociologiques, biologiques etc. et quel est le r�le des m�dias de repr�sentation ?   Dans le cadre d�un atelier interdisciplinaire nous allons aborder cette probl�matique centrale afin d�en extraire une logique � plus ou moins universelle � de la d�viance pouvant servir comme base th�orique aux recherches futures provenant de diff�rentes disciplines.

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PD Dr. Beate Ochsner

Universit�t Mannheim

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